Présentation de l'éditeur : Londres en 1940, le célèbre chef d'orchestre français Gabriel Atlan-Ferrara monte La Damnation de Faust d'Hector Berlioz. Il y rencontre une jeune cantatrice mexicaine, Inès, qui transformera son nom en Inez Prada. Passion impossible qui ne connaîtra que deux autres rencontres, lors de deux représentations de Faust où Inez, devenue diva, chantera Marguerite. Mais Inez est habitée par un autre personnage, une femme ayant vécu à l'aube de l'humanité, peu avant les grandes glaciations, et dont le destin sera tragique. C'est cette femme qui découvre le chant comme nécessité pour exprimer ses sentiments. Deux intrigues, deux histoires se nouent ainsi autour d'une conception du temps : le passé est un futur et le futur un éternel retour dans la spirale infinie de la Création permanente à partir du chaos de l'origine, symbolisé par le finale de La Damnation de Faust.
...Un vrai pensum, autant j'avais aimé Le Clezio, autant j'ai eu beaucoup de mal avec Fuentes !!
Déjà la couverture n'est pas engageante.. avec cette affreuse femme-tronc aux cheveux de ficelle émergeant d'un marécage en plastique mais bon...Pourtant, le début du livre est intéressant : cette histoire de sceau, ce vieil homme fier et énigmatique, mais la langue est compliquée, on éprouve peu à peu un sentiment confus..où veut-il en venir ? Puis c'est la rencontre avec Ines, le ton change, l'atmosphère s'installe.. la maison, la lande, la photo énigmatique...on est pris par l'ambiance, on le souhaite..une belle histoire de passion un peu mystérieuse ?
Et là on bascule dans une autre dimension ..Apparait une autre Ines vivant aux temps préhistoriques... la guerre du feu en plus sophistiqué...j'ai survolé ces passages comme plaqués sur l'autre histoire; le charme est rompu . Même la seconde rencontre entre les deux amants plus charnelle, plus passionnée ne me touche plus, C'est pourtant l'occasion de belles réflexions sur la passion, le désir, la musique ...on semble retourner dans le domaine des sentiments et puis...de nouveau la préhistoire, Adam et Eve, Caen et Abel, amours incestueuses, fin du matriarcat... ces continuels va-et-vient brisent le rythme.
Dans ce livre, on est aspiré dans une spirale infernale, trop de tout ...symboles, allégories, réflexions, clés pour ouvrir des portes du futur et du passé...pas de plaisir à lire ce roman qui m'apparait comme un exercice de style laborieux et artificiel. Je n'ai été emportée ni par l'histoire ni par les héros On n'a pas le temps d'éprouver de l'émotion ou de l'empathie pour eux faute d'une véritable histoire aboutie ...mais ça donne envie d'écouter La Damnation de Faust d'une oreille différente
je ne pense pas que je lirai encore Carlos Fuentes !! J'ai hâte de lire les autres avis sur le livre...quelqu'un l'aurait-il vraiment aimé ?D'autres avis sur ce même livre chez
Sylire, Lou, Keisha
Je fais le tour pour voir si d'autres ont mieux compris le livre...
RépondreSupprimerje suis passée à côté mais Julien a aimé et expliqué, c'est intéressant!
Bravo pour ton billet qui exprime tout ce que j'ai pas dit dans le mien (même pas envie d'en dire plus après cette déception).
RépondreSupprimertout ce que Je n'ai pas dit. Brrr je peux tout de même m'exprimer correctement !
RépondreSupprimerbelle explication de texte de Julien..mais un roman n'a pas besoin d'être expliqué ou alors on lit un essai ou on écoute France Musique pour entendre disséquer des oeuvres musicales..c'est un roman pour "initiés "trop construit et intellectualisé pour qu'on ressente quelque chose..
RépondreSupprimerIl y a des livres qu'il faut fouiller pour comprendre...on se sent soudain impuissant à mettre les bons mots et c'est très énervant...d'un autre côté, quel plaisir de découvrir une oeuvre...là, je suis contente de l'avoir fini, d'en avoir perçu quelques idées mais terriblement frustrée de ne pas tout saisir par manque de références...
RépondreSupprimeroui plaisir/déplaisir...on n'aime pas ne pas comprendre mais je n'ai pas été frustrée car ce livre ne m'a pas donné envie d'aller plus loin...la pensée de Fuentes me semble "tarabiscotée"...à l'image du mythe de Faust, il a voulu créer un "équivalent"littéraire..la musique résonne tellement mieux !!!
RépondreSupprimerJe n'en suis qu'à la moitié ... c'est tellement intellectuel et de construction compliquée que j'ai beaucoup de mal à me laisser porter.
RépondreSupprimerJe préfère les livres plus simples, mais qui portent plus en émotions.
Bon week end !
Roman beaucoup trop élitiste pour moi, je l'ai lu sans vraiment comprendre, je n'ai pas aimé du tout!
RépondreSupprimer@soie..la fin n'est pas mieux ,je suis d'accord avec toi, quand on aime un livre, pas besoin de chercher d'explications..on rentre dedans ou pas, c'est là tout l'art de l'auteur..la fausse facilité qui est selon moi la marque d'un vrai talent.
RépondreSupprimer@emilie...élitiste est le mot, esthète aussi pour ceux qui aiment se régaler d'énigmes et de sous entendus...mais je ne fais pas partie du club !!! trop romantique pour ça :-)
Un peu d' humour, ce roman m'a laissé de glace (ou de miroir, car il me semble que Gabriel parle de son miroir!)
RépondreSupprimerA bientôt.
Yvon
Pour répondre à la dernière question de ton billet : "oui, moi !"
RépondreSupprimerComment dire... je n'aime pas tellement les livres qui ne se basent que sur l'émotion (encore que là, tout de suite, je n'ai pas d'exemple en tête). Je préfère largement un livre "intellectualisé" comme tu dis, car ça me permet d'utiliser un peu une partie de mon cerveau qui est en friche le reste de l'année... Juste pour éviter que ça rouille !
Pour ce qui est de la couverture, nous sommes d'accord : elle est horrible ! La version Gallimard (pas Folio) est quand même bien plus sympathique...
Tu n'as pas l'air rouillé du tout!!.. pour toi ce roman est une sorte de gymnastique de l'esprit alors, une immense devinette à trouver..pourquoi pas..question de gout, de motivation...quand même tu es le seul à avoir adoré...pourquoi ? c'est vrai qu'on est une majorité de filles..roman masculin ? Les filles auraient-elles un cerveau différent :o))
RépondreSupprimerCe roman m'a déconcerté.
RépondreSupprimerEt je pense que oui, la littérature s'explique et que les romans s'expliquent. Pour faire des thèses au tel auteur ou telle oeuvre sinon ? J'aime aussi les lectures qui m'interrogent. L'instinct d'Inez m'a interrogé mais comment dire, je n'ai du entendre la question :-)
Bien sûr on peut faire des thèses sur les romans, mais en tant que simple lectrice je n'aime pas que ce questionnement (qu'a-t'il voulu dire, réference à quoi, pré-requis..)vienne trop souvent parasiter la lecture au point d'en oter tout plaisir.
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