vendredi 29 mai 2009

Trop beau


Je continue à lire.. mais pas à écrire...trop beau, trop chaud, la mer est bleue turquoise et les cerises presque rouges...mais dimanche ou lundi, cap sur Saint Malo aux "Etonnants Voyageurs" pour faire cargaison de livres, de films et de voyages ..
le thème : Monde en crise, besoin de fiction

Cette année, le festival a 20 ans
"Étonnants Voyageurs, XXe édition. Vingt années animées par une même passion : que la littérature ose enfin s’affirmer « aventureuse, voyageuse, ouverte aux vents du monde, soucieuse de le dire ». Un monde, sous nos yeux, disparaissait un autre naissait : n’était-ce pas aux artistes, aux écrivains de nous le donner à voir ? Seule, la littérature française, occupée par son nombril, paraissait résolue à l’ignorer… Notre programme, affiché dès la 1ère édition : « Quand les écrivains redécouvrent le monde ». Et nous n’avons jamais dévié." Michel Lebris
J'en parle la semaine prochaine...

mardi 26 mai 2009

Coule la Seine

Fred Vargas
Coule la Seine
Présentation de l'éditeur : "Ton collègue blond est assez emmerdant mais je l'aime bien, et puis il est généreux. Il se pose des questions sans fond, il s'inquiète et ça fait le bruit des vagues. Toi en revanche, tu fais le bruit du vent. Ça se voit à ta manière de marcher, tu suis ton souffle. Ton ami blond voit une flaque. Il s'arrête, examine la chose et il la contourne, il prépare bien son affaire. Toi, tu ne vois même pas cette flaque mais tu passes à côté sans le savoir, au flair. Tu piges ? T'es comme un magicien... " Il a raison ce clochard, le commissaire Adamsberg est un véritable magicien.
Trois nouvelles pour le prouver, trois enquêtes du commissaire, à Paris, là où coule la Seine
Lu d'une traite en une après-midi au soleil
Excellent , plein d'humour décalé et de surprises jubilatoires
Adamsberg fidèle à lui même, absent et rêveur, inattendu et terriblement efficace.
Danglard le fonceur, râleur, buveur.
et puis les personnages" "secondaires" formidables : clochard poète, alcoolo dandy obsédé par un cintre, un caddy nommé Martin....et cette nuit de Noël, un personnage à elle toute seule cette fameuse nuit des brutes qu'Adamsberg redoute et déteste.
je cite l'auteur qui parle du Père Noël "le vieux type à barbe blanche et robe rouge a envahi les murs, jovial et prometteur. Il est increvable ce type là. Il a pourtant la tête d'un gars qui a forcé toute sa vie sur le pinard. Mais rien à faire, inusable(.....) Dès l'apparition du vieux type, la tension monte d'un cran. Le pays tout entier soumis, se crispe et se prépare à son inévitable joie. A Noël tout le monde s'engueule, la majorité sanglote, une partie divorce, quelques-uns se suicident"..voilà le programme..
et enfin des dénouements inattendus...
Des nouvelles bien tournées... mais terriblement frustrantes ..la fin vient trop vite. On aurait encore voulu voir la silhouette du commissaire déambuler le long de la Seine et Danglard s'énerver après un cintre ou un portemanteau...
Alors je suis allée à la médiathèque faire le plein d'autres "Vargas" pour me consoler !!
C'est le second Vargas offert pour le swap Paris par Lorence qui m'a ouvert une porte que je ne suis pas prête de refermer.

lundi 25 mai 2009

PIF


J'ai trouvé le PIF chez Aazerine ...dont je reprends l'article

je trouve ça rigolo
Je copie les règles du jeu et vous propose d'y participer ...
C'est quoi un PIF ?
Un PIF (Pay It Forward) est un petit jeu qui consiste à envoyer dans l'année un cadeau fait main aux 3 premières personnes (ayant un blog) qui auront laissé un commentaire à ce post.
Voici quelques règles :
N’importe qui possédant un blog peut y participer. Les 3 premières personnes à laisser un commentaire sur ce post recevront un cadeau «fait-main» de ma part. Je vous enverrai votre cadeau dans les 365 prochains jours.
En échange, vous devrez “payer à l’avance” (Pay It Forward) en faisant la même promesse sur votre blog (donc, je n’envoie pas le cadeau tant que vous n’aurez pas posté à propos du «PIF»!).

J’attends vos inscriptions pour recevoir un petit cadeau dans les 365 prochains jours!

dimanche 24 mai 2009

Douceur du soleil de mai









La chaussée des Merry Men



Robert Louis Stevenson
La chaussée des Merry Men
Présentation de l'éditeur :Terribles brisants aux abords de l'île d'Aros, les Merry Men sont un piège redoutable pour les navires en perdition. On raconte qu'un vaisseau de l'Invincible Armada s'est échoué sur ces récifs battus par une mer démontée. Charlie, un jeune Écossais en vacances à Aros, décide de retrouver l'épave de l'Espirito Santo et son trésor englouti... Un magnifique roman par l'auteur de L'Île au trésor.
Un concentré d'aventure et de romantisme, avec des passages dignes de Moby Dick..
La mer en furie à l'image des hommes et de leur âme tourmentée
..la tempête pour expier ou devenir fou
Le bruit sourd des brisants, le noir des cieux, la fureur des vagues et l'impuissance des hommes, des jouets dans les mains de Dieu ou du Diable...nul autre que Stevenson sait nous dépeindre ces atmosphères extraordinaires de calme avant la tempête, de tragiques naufrages et de destins implacables
La folie guette les pauvres pêcheurs (aux deux sens du terme..) là haut tout au nord de l'Ecosse dans des îles perdues au milieu des embruns et des terribles Merry Men qui hurlent de joie à l'approche d'un naufrage
..j'ai adoré ce court roman, son style alerte, l' ambiance particulière des lieux où nulle créature humaine n'est à l'abri du châtiment, submergée par la force des océans...A la fin du livre, on est abasourdi et tout plein d'écume...comme échoué sur la plage la tête pleine de mystère !
un grand frisson de lecture...

vendredi 22 mai 2009

"Je vivais seul, dans les bois"


Henri David Thoreau

"Je vivais seul, dans les bois."
(Premier chapitre de Walden ou La vie dans les bois)
Presentation de l'éditeur : " Quand j'écrivis les pages suivantes, ou plutôt en écrivis le principal, je vivais seul, dans les bois, à un mille de tout voisinage, en une maison que j'avais bâtie moi-même, au bord de l'Etang de Walden, à Concord, Massachusetts, et ne devais ma vie qu'au travail de mes mains. J'habitai là deux ans et deux mois. A présent me voici pour une fois encore de passage dans le monde civilisé. "

J'ai voulu lire ce livre parce que Jim Harrison y fait souvent référence dans son dernier roman "Une odyssée américaine" dont j'ai parlé il y a quelques temps et que j'ai beaucoup aimé.
le titre me plaisait.
..mais je suis déçue.. bon d'accord ce n'est que le premier chapitre d'un livre écrit au 19è siècle, mais je le trouve laborieux à lire, très daté.
le style est pesant (traduction ?)
Des propos philosophiques et humanistes certes novateurs pour l'époque (contre l'esclavage, la propriété, les désagréments du progrès..) mais il fait attendre une bonne moitié du livre pour entrer dans le vif du sujet : la cabane
alors là, aucun lyrisme mais un constat froid pour relater son expérience avec moult tableaux de comptable, calcul, poids des aliments, raisonnement mathématique qui attestent que la civilisation n'apporte rien et qu'on peut vivre simplement dans la nature avec le minimum à soi, pas de meubles, d'animaux, de viande...autarcie et surtout.. tout faire soi-même sans défigurer la nature..quelques remarques pertinentes..qui montrent que l'écologie n'a rien inventé..
mais, pas de souffle épique .
En fait je me suis trompée...ce n'est pas un roman mais un essai, une démonstration réaliste avec ici et là des conseils pratiques intéressants sur la cuisson du pain, les bienfaits du régime végétarien ou l'orientation des ouvertures d'une maison..
Pas envie de lire le reste du roman
...tant pis
Mais, j'apprécie beaucoup la collection Folio " 2 euros" qui permet de faire connaissannce avec des titres originaux..

mercredi 20 mai 2009

Un petit dernier avant l'été...

Swap o Mythes organisé par Iskator, Arsène et Praline

Il s'agit des mythes et de leurs réécritures

Le dernier avant l'été..

parce que le thème est original
parce que les mythes sont passionnants
parce que...etc..



Cantique des plaines

Nancy Huston

Cantique des plaines
Présentation de l'éditeur : Ce dont dispose Paula pour retracer la vie de Paddon, son grand-père, ce sont des bribes de souvenirs, quelques notes presque illisibles et son amour pour lui. Sa vie fut ordinaire, rythmée par les hivers âpres et les étés canadiens écrasants. Mais l'ordinaire, avec les mots de Paula, devient captivant. Elle raconte l'enfance difficile de ce fils de pionniers, son mariage avec la vertueuse Karen, ses espoirs littéraires déçus, sa découverte d'un autre monde avec Miranda, la métisse. Le plus fidèlement possible, avec tendresse, parfois avec violence. Elle rassemble les fils de cette vie et les tisse bien serrés, en une toile qui doit résister à la déchirure du temps. Le temps, que Paddon cherchait inlassablement à saisir, à comprendre, et dont ce superbe Cantique vient un instant suspendre le vol.
Les pouvoirs de l'écriture pour remonter le temps, écrire à la place de celui qui n'a pas trouvé les mots, le courage de raconter parce que la vie était trop dure, trop injuste dans ces grandes plaines de l'Alberta balayées par le vent et la fureur des hommes...pas le temps de s'arrêter sur un père qui boit, une mère battue, des ventres vides ou des hivers de glace..tellement indicible la vie des pionniers, la mort à petits feux des indiens, les ravages de l'alcool et de la religion.
Autant de conditions implacables qui révèlent les hommes dans ce qu'ils ont de pire ou de meilleur...Paddon est de ceux-là
ni pire, ni meilleur
jamais elle ne juge
un grand-père adoré Paddon, entr'aperçu à la fin de sa vie..seulement entr'aperçu après une longue absence .Mais ce livre, c'est surtout le respect d'une promesse faite par une fillette de 6 ans à son grand-père par une nuit pleine d'étoiles... parce que c'est vrai que dans une famille, on n'a pas plus d'amour envers certains..non, mais plus de mystères à partager ou de "conversations" d'âme à entretenir qu'avec d'autres..
Quand Paddon meurt, Paula prend le relais et à partir de notes presqu'illisibles, de souvenirs réels ou inventés elle va raconter, comme une incantation, ces hommes et ces femmes d'une trempe exceptionnelle jetés dans des conditions épouvantables Témoigner d'un autre temps où dieu semblait regarder ailleurs quand les hommes s'entretuaient et luttaient pour survivre....
Elle ravaude, brode, tisse les liens invisibles de la famille , les secrets, les failles.. tout qui fait que la lignée continue et que dans le sourire d'une petite fille on saisit l'étincelle d'un aïeul ou dans le geste d'une femme la grâce de sa mère.
Magnifique livre sans concessions. Les longues phrases coulent à la manière d'un fleuve qui vous emporte ..
Et puis il y a l'amour fou de Paddon, pour Miranda l'indienne..l'amour qui rattrape tout...qui vaut toutes les souffrances, qui rachète toute cette violence et cette lâcheté
Un roman marquant et fort sur le pouvoir des mots à la recherche du temps perdu, des racines familiales et d'une époque extraordinaire...j'ai vraiment aimé
... du même auteur, Orchidée avait adoré "Lignes de faille"

dimanche 17 mai 2009

Pars vite et reviens tard

Fred Vargas
Pars vite et reviens tard
Présentation de l'éditeur : Qui glisse des annonces incompréhensibles dans la boîte à messages du Crieur de la place Edgar- Quinet ? Est-ce l’oeuvre d’un fou ? D’un maniaque ? Ou encore d’un pervers impuissant qui cherche à établir son pouvoir en enfonçant l’homme de la rue dans son inculture crasse ? Un retraité lettré, “conseiller en choses de la vie”, et le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg trouvent ces messages souterrains, putrides et dangereux. Et pour cause. Ce sont des annonces de mort, de destruction générale, de catastrophe : elles annoncent la peste. Lorsque d’étranges signes tracés à la peinture noire font leur apparition sur des portes d’appartements, le dispositif est en place. Le cauchemar peut commencer. Personnages sortis de nulle part, intrigue passionnante, dialogues jubilatoires…
Un polar que j'ai dévoré...
C'est mon premier "Vargas" cadeau d'un swap "Paris" merci Lorence...
j'ai adoré :
Le commissaire Adamberg à la personnalité décalée et fantaisiste, avec Danglard ils forment un duo mémorable.
L'intrigue captivante jusqu'au bout.
Le Paris du quartier Montparnasse, celui des immigrés de l'Ouest.. îlot d'authenticité au milieu d'une capitale qui perd son âme
Le métier étonnant de crieur de rue et la vitalité de Joss qui fait souffler le Noroît sur les pavés de la capitale
L'héroïne du livre...la peste, inattendue dans cette société moderne et aseptisée mais toujours aux prises avec des peurs ancestrales...la mort noire
la vendetta familiale...vieille comme le monde, violente, implacable
Le petit monde de la pension Decambrais..un huis clos parfois étouffant
La vie privée des flics ...ce sont aussi des hommes après tout
le côté culturel...on apprend plein de choses "mine de rien"...
Une ambiance à la Eugène Sue sombre, glauque..les rats, les rues sombres..
Le style prégnant et limpide...l'auteure nous prend dans ses filets..on est ferré dès le début
etc, etc, etc...
...j'ai apprécié le livre pour plein d'autres raisons qui vont au delà de l'intrigue...il y a tous les ingrédients du genre avec un plus, une dimension humaine et culturelle qui fait de cette lecture un moment vraiment jubilatoire.

Orange et Bleu

Samedi j'ai reçu le colis du Swap Orange et Bleu organisé par Akasha
A l'ouverture..déluge de couleurs, d'odeurs et de ptits mots gentils
Pourtant ma swappeuse dit avoir fait le paquet dans la "perplexité"...

C'est vrai qu'on n'a pas les mêmes centres d'intérêt
qu'importe...c'est ça qui est drôle
En plus elle a pris la peine de bien lire le questionnaire et d'aller se balader sur mon blog pour voir ce que j'avais dans
le ventre ...et comprend de suite la maligne que j'ai l'esprit nomade avec un amour particulier pour les longues routes
Résultat...des présents originaux, personnalisés, et pas gnangnans (dixit Aazerine) pour deux sous

La preuve par 6











... le chat était déjà là...
Des objets faits maison...du beau travail : des marque pages, un joli bracelet tibeto-chinois, un grigri "aile de papillon"mexicain (retiré de suite des pattes du chat...)
..le voyage continue, on part pour l'Inde avec une superbe carte postale " éléphant "tout peint, magnifique
Direction la route des épices avec
un livre de cuisine (plats à préparer à l'avance...excellent) et ce qu'il faut pour les recettes : épices, court bouillon
Des gourmandises; bonbons aux gingembre, clémentines confites maison (miam), thé au jasmin et enfin du savon au citron....(il sent tellement bon que j'ai failli le manger ;-) ... car il est pas question de se laisser aller quand on court les routes!!

merci à Aazerine pour ce colis inattendu et
très original....tout ce que j'aime
contente de t'avoir trouvée sur ma route
...nos chemins se croiseront peut-être un jour :o)

jeudi 14 mai 2009

La rédac du mois


Comme tous les mois un même sujet sur lequel planche plein de monde

sujet : pourquoi écrivez-vous ?


L'écriture est magique !

Petite c'était une vraie corvée..les pleins, les déliés, langue tirée pour s'appliquer, l'encre qui dégouline sur les doigts (pour moi c'était comme ça)...mais peu à peu les signes s'assemblent, se combinent...
On peut même les déchiffrer puis les lire, enfin LIRE et miracle ça raconte plein de choses..des loups, des fleurs, des animaux, la mer, la montagne...tout à coup le monde m'appartient et je peux aussi participer au monde en écrivant des histoires... j'existe et je le prouve. Scribo ergo sum !
Premier souvenir...coller des mots, deux, trois, pleins.. raconter, dire, inventer, laisser ma trace, oui c'est ça on écrit pour laisser une trace d'abord n'importe où sur le cahier, l'ardoise, les murs, le sable...c'était enivrant , pour moi c'est encore comme ça, j'aime écrire sur le sable, des ptits mots sur des post-it, faire des listes ou écrire sur le blog...
..faut pas s'exciter quand même, les hommes des cavernes faisaient pareil....première trace, celle d'une main sur la paroi d'une grotte .. impression bizarre..cette main, c'est moi...ça prouve que je peux laisser ma marque
Puis, les signes deviennent plus élaborés, dessins d'animaux, flèches, personnages...le temps passe inexorablement et toujours, les hommes grattent, peinent , éraflent avec un silex, une plume , un calame...
Avec l'écriture j'organise aussi le monde comme je veux selon mon imagination, je voyage dans l'espace et dans le temps...surtout le temps, je peux faire revenir le passé, me souvenir des autres...
On dit les paroles passent les écrits restent..oui, l'écriture donne le fantastique pouvoir de revenir en arrière
Je lis en ce moment "Cantique des plaines" de Nancy Houston ..merveilleux roman sur ce thème..elle possède avec ses seuls mots l'art de faire revivre son grand père à partir de notes presqu'illisibles...elle imagine, brode, tisse, ravaude la toile de son existence à la façon des Parthes antiques...la vie de Paddon ne tient qu à un fil d'écriture qui recrée le monde où il vivait : l'époque, les hommes,les paysages, les odeurs mais aussi les trahisons, les amours.. Paddon est là, devant moi, bien vivant.
oui, retenir le temps avec les mots..
Laisser courir l'imagination aussi , donner une langue à ses doigts, de la matière à sa pensée
Quelle maladresse.. la pensée va si vite, la plume ne suit pas toujours.. l'écriture est malaisée, les mots manquent, sont inexacts.....c'est ce que je ressens en écrivant là maintenant
écrire c'est aussi partager, communiquer
Je regrette les lettres d'antan, les vraies lettres qu'on garde entourées d'un ruban fané ou d'une ficelle doré...Celles d'un grand-père inconnu parlant d'amour à sa louisette...émotion, flash éblouissant, matière a rêve
..laisser une trace à ceux qu'on aime, leur dire, mais aussi partager, dénoncer, crier, exprimer ses sentiments, sa liberté...avec les mots on peut tout dire.. attention à la valeur d'un mot...on peut faire mal..
j'imagine l'armée des mots qui attendent derrière mon front...que fait-on aujourd'hui ? on attaque, on adore, on interpelle, on fait sa rédac...
Souvent quand j'écris mon chat est couché près de moi, témoin muet et attentif de mes élucubrations et dans l'eau de ses yeux verts, je crois y voir une lueur d'ironie...tu n'as rien inventé, depuis des millénaires, les hommes écrivent la même chose !
Allez donc le vérifier chez eux ....

Le poids des mots



Après tout ce cinéma...(mais on est en période de festival) un gros grand merci à Kevin pour ce fantastique colis "swap aux confins" , bisous sur les deux joues..
Description
extérieur : sobre
intérieur : kit intégral du routard au long cours :
The canard, grigri adopté illico et défendu âprement contre des convoitises de toutes sortes ( ce sera mon Saint Christophe à moi)
Nourriture : 2 tablettes d'excellent chocolat (pour les coups de blues), les bonbons faits "maison" placés dans des tubes à essai (recyclables en plein de choses) et les beans pour le bivouac du soir..
Une vraie "popotte" en fer (c'est pas une casserole !!) + couverts + quart en plastique + élastique pour fermer (tant mieux la nôtre est pleine de bosses)
Le foulard tête de mort pour pas avoir froid sur la moto
Et pour les nourritures de l'esprit, deux livres dont un que j'ai failli acheter :
"Sur la route 66" d'Eric Sarner (je crois bien que l'auteur sera là aux "Etonnants voyageurs" à Saint Malo...l'occasion de le cuisiner sur cet itinéraire..)
"Ma sauvage Amérique" de Frédéric Prokosch....le titre est prometteur
et
the last but not the least
l'intégrale, je dis bien l'INTEGRALE de la Route 66, route mythique qui va de Chicago à Santa Monica...8 cartes routières détaillées qui sont réservées à des initiés !
Comment Kevin a fait pour se les procurer ?
Quel petit Lutin lui a soufflé que, avec mon homme, on rêve depuis longtemps d'emprunter cet itinéraire de rêve sur la trace de Kerouac et Cie ??
Mystère et pastel de Nata...
Je suis vraiment heureuse d'avoir reçu ce colis, c'est du rêve en boîte :oD
1000 mercis encore à Kevin et à Bookomaton pour ce swap aux confins du plaisir

Le choc des photos ...










Pour faire plaisir à E - - A

















A SUIVRE .....

mercredi 13 mai 2009

lundi 11 mai 2009

TAG A MOI tsoin tsoin

Orchidée m'a taguée
j'aime bien..
c'est un tag "à customiser" en fait....

on peut faire quatre ou cinq réponses ou zapper les questions si on n'a rien d'intéressant" à dire
ça me va...

Jobs que j'aurais aimé exercer :
Psychanaliste....j'aime les canapés, il m'arrive même d'en donner..
Chercheur (trouveur) d'or dans le Klondike
Sculpteur
Libraire/pâtissière..."Picorette" avec les livres en plus..
écrivain public
Films connus (presque) par coeur :
Les Tontons flingueurs
Mary Poppins
La guerre du feu (...pas beaucoup de mérite)
La nuit américaine ("est-ce que les femmes sont magiques ?" etc...)
Films marquants :
Les enfants du Paradis..pur chef d'oeuvre
L'exorciste...la peur de ma vie, encore des cauchemars aujourd'hui...
La nuit de l'iguane..ahhhhhhhhh Ava
La grande évasion..ahhhhhhhh Steeve
Sur la route de Madison...je pleure rien qu'en écrivant le titre
Livres préférés :
pleins..
l'Odyssée d'Homère ou d'Harrison...je ne m'en lasse pas
Les fleurs du mal
Les cavaliers de Joseph Kessel...un véritable écrivain voyageur
Les Clochards celestes...pour planer
Voyage d'une parisienne à Lhassa..une baroudeuse incroyable pour l'époque
Emissions TV :
La grande librairie
J'irai dormir chez vous
Pekin Express......ouh.. la honte, mais j'assume, tout est truqué mais ça me plaît , pour voyager, je ferai n'importe quoi !!
Séries TV
Friends
Docteur House
NCIS
Endroits où j'aimerais passer mes vacances :
Chili
Iran
Ouzbekistan
Colombie britannique
Les Marquises
Sites web visités au quotidien :
Boîte mel
Google
Le célèbre trio bookomaton-enna-orchidée
Plats que je n'aime pas :
comme tout le monde les abats
....que j'aime :
poisson
coquillages
homard
crabe
moules frites
Endroits où j'aimerais être :
ben ici je suis pas mal
dans une bergerie au pied du Mezenc
en Nouvelle Guinée avec des papous
sur un voilier
dans l'eau chaude ( lagon ou baignoire avec sels de bain)
Personnes vivantes ou non que j'aimerais rencontrer :
Adam et Eve (feuille de vigne ou pas ?)
Jacques Prévert
François Truffaut
Mike Horn..rien que pour voir la tête de Tata quand je l'amènerai chez elle
Simone Veil...une grande dame
Voeux pour l'an prochain :
"Pourvu que ça dure"...comme disait la mama de Napoléon
Centres d'intérêts:
les gens
les animaux
les plantes
les voyages
les livres
A suivre.... pour celui qui veut

vendredi 8 mai 2009

Contes et nouveaux contes de la montagne

Contes et nouveaux contes de la montagne
Miguel Torga
"Je serais capable de vivre loin de ma patrie dans la situation d'un immigrant qui gagne son pain. Je l'ai déjà fait d'ailleurs. Mais je ne pourrais jamais vivre loin d'elle en tant qu'écrivain. Il me manquerait le dictionnaire de la terre, la grammaire du paysage, l'Esprit Saint du peuple" écrivait Miguel Torga dans La Création du monde .
Voilà la passion qui anime "Les 45 Contes et Nouveaux Contes de la Montagne"(écrits et revus de 1939 à 1980) qui figurent parmi les textes les plus traduits de l'auteur. Son univers est au centre des montagnes du nord du Portugal. La vie des paysans y est rude, usante, sans issue ; il en fait une description crue et très réaliste.
....ça fait bien longtemps que je n'avais pas eu le plaisir de découvrir des contes.
Tout d'abord, à la lecture de Torga et en parcourant sa biographie, j'ai trouvé quelques similitudes avec Francisco Coloane (déjà ça m'a bien plu...) : même refus de la dictature, même jeunesse errante et aventureuse (il a travaillé au Brésil), même désir de témoigner pour les humbles et les opprimés,propos lapidaires décrivant un monde dur dans une prose dépouillée.
Mais l'auteur était également médecin, ce qui rend encore plus sensible son évocation de la souffrance des êtres dont il décrit l'existence.
Je pense qu'il ne faut pas lire ces contes de façon linéaire...mais picorer, savourer, laisser de coté, reprendre selon l'humeur et l'instant...comme un bon vin (ou un porto mais je sais pas si on fait ça avec du porto ??)...le garder en bouche pour en tirer tout le bouquet.
Ces nouvelles sont si denses et si ramassées qu'il faut du temps pour s'en remettre..
En 3 ou 4 pages tout est dit, le décor est planté, les héros cernés, la tragédie consommée ou l'instant de bonheur installé...J'ai été éblouie par le style épuré et le travail d'orfèvre sur les mots...du grand art vraiment (formidable traduction de Claire Cayron)
Tout est vivant dans ces histoires...animisme littéraire (?), le village est un personnage au même titre que les sentiments, les hommes, la pluie, les bêtes, le vent...une galerie de portraits qui fait de chaque nouvelle un mystère tels qu'on les jouaient au Moyen Âge sur le parvis des églises pour l'édification des bons Chrétiens
Parfois un sourire vient aux lèvres...C'est le monde de Don Camillo en plus sérieux ... un univers oublié de tous où se cotoient pauvreté, superstition et envoûtements, jalousies, saints patrons, foires, ivrognes, filles engrossées.. tableaux antiques pétris d'humanité...On pense à Maupassant..
Ces contes "touchent" à l'universel...pour partir bien au-delà de ces montagnes où la nature sauvage a fait les hommes à son image, bruts et authentiques. Les histoires pourraient aussi bien se dérouler dans les Cévennes ou le maquis corse ..
Une expérience, cette lecture ; on reste la bouche sèche, marqué par l'intensité de ces courts récits auxquels on pense bien longtemps après...
Merci beaucoup Carine pour ce beau voyage immobile...



mercredi 6 mai 2009

SWAP P - - - -S ??

Hier un colis est arrivé pour moi. Qui est cette mystérieuse L... qui me l'a envoyé ?
Enquête circonstanciée
1/ comme je suis une impulsive, j'ai commencé par tout déchirer pour vite voir ce qu'il y avait dans le paquet, pourtant tout était bien emballé dans du beau papier à rayures...ahaah.. on voit déjà des choses interessantes

2/ Pas de doute...elle connaît mon nom.....
voilà une première "bonne" impression de loin sur le contenu du paquet
les couleurs sont belles
les créations personnelles
les lectures nouvelles...
voyons les indices de plus près..

















3/ Une jolie pochette en coton avec mon prénom réalisé en une très fine broderie au point de croix...chapeau l'artiste, c'est une pro
Un marque page représentant une Tour Eiffel rigolote en forme de A....imagination, fantaisie..je commence à avoir mon idée...
Dans la pochette il y avait des bonbons Haribo que des malintentionnés ont mangé illico !!! quelle famille :-D tous gourmands
c'est pas fini..
4/ Trois livres que je n'ai jamais lus :
Deux policiers de Fred Vargas : "Coule la Seine" et "Pars vite et reviens tard"
et "Rue des Maléfices" de Jacques Yonnet, un ouvrage sur Paris que Queneau appréciait parait-il beaucoup.
L'étau se resserre...je crois que je connais l'expéditeur du paquet...

5/Dernier indice....une carte postale géante avec un petit mot derrière où L.. dit qu"elle a accompli sa mission"....pour qui travaille-t-elle ??
Après analyse graphologique et l'aide d'un indic j'ai enfin trouvé

Mais ouuuuuuuuuuui c'est le swap Paris organisé par Loula
et c'est Lorence qui m'a envoyé le colis !!!
merci à l'une pour l'organisation et à l'autre pour tous ces présents....Allez maintenant faire une balade au fil de la Seine.. ou plutôt "au Phil de Lo" ...vous verrez de bien belles choses :-)




mardi 5 mai 2009

DANS LA BRUME ELECTRIQUE AVEC LES MORTS CONFEDERES

Défi "Littérature policière sur les 5 continents" Catherine du blog de La culture se partage a lancé l'idée de ce défi et y a consacré un blog spécial où vous pourrez retrouver toutes les lectures de polar.. C'est l'occasion pour moi de découvrir ce genre littéraire tout en voyageant de par le monde comme j'aime... on part pour le sud des USA

Dans la brume électrique avec les morts confédérés
James Lee Burke
Présentation de l'éditeur : Une équipe de cinéma s'est installée à New Iberia pour y tourner un film épique sur la guerre de Sécession, avec la star hollywoodienne Elrod Sykes.Arrêté en état d'ivresse, l'acteur affirme au policier qu'il a vu, pendant le tournage d'une scène dans un marais, le corps momifié d'un noir enchaîné. Dave est tenté de croire à ce récit invraisemblable car, trente-cinq ans plus tôt, il a été le témoin impuissant de l'assassinat d'un homme de couleur par deux blancs. Le corps n'avait jamais été retrouvé. Le shérif se moque bien d'un crime vieux de trente-cinq ans, mais lorsque Dave se retrouve devant le squelette de la victime, il comprend que le souvenir de ce meurtre n'a cessé de le hanter.En fait, il comprend peu à peu que la guerre de Sécession ne s'est jamais arrêtée et que la bataille de New Iberia continue. Avec une rare violence.
un Polar qui m'a complètement électrisée
Moiteur, bayou, cadavres...tous les ingrédients d'une Louisiane raciste et pourrie sous toutes les coutures et pourtant magnifique et envoûtante.
Des relents de lynchage rendent le récit encore plus glauque et complexe et ajoute à sa noirceur.
Et puis il y a le héros, plus privé que flic...Dave "Belle mèche" au passé d'alcoolique et de gars pas vraiment clean mais toujours règlo. Il a des états d'âme et des visions dans la brume...LSD, vieux restes de guerre du Vietnam ou vrais fantômes ?...va savoir...c'est bien raconté, prenant, on est englué jusqu'au cou dans l'histoire.
On patauge dans le crime , les prostituées, les bouges sordides et les gangs douteux;
corruption et non dit, racisme latent, cruauté et violence mais aussi merveilleuses descriptions des marais, lumières irréelles d'un ciel de pluie, visions de cauchemar ou de rêve, purs moments de poésie.
une belle intrigue, avec, ce qui ne gâte rien, la culture cajun et la guerre de Secession en toile de fond. On flirte souvent ici avec le fantastique. Un dépaysement garanti en plus d'un suspens palpitant.
Tavernier vient d'en faire un film avec Tommy Lee Jones..Je les aime bien tous les deux..je me représentais Robicheau autrement, mais j'irai voir le résultat pour (essayer de) retrouver cette ambiance unique...
Un voyage dans l'âme humaine plus noire que noire et là bas dans le sud profond tout en langueur et en violence.

lundi 4 mai 2009

BURQUA !


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Burqua !

24 illustrations de Simona Bassano di Tufillo

textes de Jamila Mujahed (ma vie à Kaboul)

Editions La Martinière
Présentation de l'éditeur : Essayer de boire, de manger, de marcher, d'embrasser ou même simplement de vous faire reconnaître de vos enfants ou de votre mari. Essayer de vivre avec une burqa...

Drôle de petit livre très efficace et dérangeant.
A gauche, les textes de Jamila qui raconte sa vie à Kaboul avant et après les talibans...elle doit porter la burka pour la première fois de sa vie.
A droite les dessins caustiques, drôles, ironiques, minimalistes parfois de Simona...un simple morceau de tissu change tant de choses
Les deux se répondent admirablement pour souligner l'absurdité et les terribles conséquences de cette prison de toile
Au sérieux et au désespoir, répond l'humour le plus noir ou le plus inattendu
Un dessin vaut mieux qu'un long discours...on arrive même à (sou)rire ou....quand l'humour est la seule arme qui reste contre la barbarie ?
Peut-on rire de choses dramatiques qui devraient plutôt nous faire pleurer non ?

J'ai vraiment aimé; une autre façon de ne pas oublier ces femmes....Démonstration magistrale de la bêtise de certains hommes poussée jusqu'à l'ineptie !!